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RGC 2007 – Metz – « Au près comme au loin, servir par son mĂ©tier au nom de sa foi »

 

« Au près comme au loin, servir par son métier au nom de sa foi »

Lors du week-end des 13 et 14 janvier 2007 a eu lieu la troisième Rencontre des Gadzarts Chrétiens. Après l’instauration de cette rencontre en 2005 à Angers, puis sa deuxième édition à Lille en 2006, celle-ci s’est tenue au centre ENSAM de Metz, sur le technopôle.

Le thème qui avait été choisi cette année par l’équipe organisatrice, composée d’Antoine Depauw, Jacques-Alexis Bon, Julien Desclée de Maredsous et Eric Meunier (promotions Karlsruhe 203 et 204), s’intitulait : « Au près comme au loin, servir par son métier au nom de sa foi ». Cette réunion attira environ quarante Gadzarts (PG et Archis) venus essentiellement des centres ENSAM de Lille, Paris, Karlsruhe et Metz. Ceux-ci avaient été accueillis le vendredi soir au technopôle et se délectèrent autour d’un dîner froid avant de se préparer au week-end, riche en événements et en émotions.

Ainsi, la journée du samedi commença par un petit-déjeuner qui se déroula dans une atmosphère conviviale, où les mines traduisaient la joie qu’avaient pu engendrer les retrouvailles de la veille. Preuve supplémentaire de cette convivialité, Monsieur Bauchat, le directeur adjoint du centre, nous reçut de façon très sympathique à l’école. Il commença par nous adresser un mot de soutien quant à ce type de rassemblement, auquel a succédé une visite de l’école, de ses ateliers et de ses amphithéâtres. Ensuite, nous prîmes place dans un amphithéâtre qui nous avait été prêté pour l’occasion afin d’assister aux différentes conférences organisées.

5879593655_4415b5b086 La première conférence fut réalisée par des membres de la Délégation Catholique pour laCoopération. Il s’agit d’un organisme de volontariat de l’Eglise de France qui a pour mission d’ « exprimer, notamment par l’envoi de volontaires, la communion de l’Église de France avec les Églises particulières (diocèses) d’autres pays, dans leurs interventions auprès des populations les plus démunies ». Au nom de l’Eglise de France, la DCC est donc chargée d’organiser le départ de personnes dans divers pays du monde dans le cadre du volontariat civil de solidarité international. Monsieur François Laval, son directeur, était présent, accompagné d’un volontaire, Vincent Studer, lui-même ancien élève de l’ENSAM, de la promotion Karlsruhe 200. En premier lieu, M. Laval a procédé à une présentation détaillée de l’organisme, de ses enjeux, de ses apports sur le plan personnel et collectif. Ensuite, Vincent nous a présenté son témoignage sur les deux années passées en Guinée. Ce fut un témoignage très poignant, avec des mots simples mais justes pour décrire des beautés à côté desquelles nous passons tous les jours, sans y attacher d’importance. Il nous a présenté son mode de vie, ses activités (il était enseignant en électronique) et les divers sentiments qu’il a pu éprouver au cours de son séjour, partagé entre joies et peines profondes. Cette conférence fut vraiment enrichissante, surtout si nous considérons que cette expérience constitue une potentialité d’existence pour nous-mêmes.

A la suite de cette conférence, et des questions soulevées, Madame Lydie Martin, Présidente de la communauté d’Emmaüs à Peltre, fut la seconde intervenante. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de présenter cette association du fait de sa notoriété dans le monde. Je me permettrai juste de citer une définition issue du Manifeste Universel de la Communauté : « Le Mouvement Emmaüs est né en novembre 1949 par la rencontre d’hom-mes ayant pris conscience de leurs situa-tions privilégiées, et de leurs respon-sabilités sociales devant l’injustice, et d’hommes qui ne possédaient plus de raison de vivre. » Cette dame, d’un naturel chaleureux et généreux, qualités « extra-ordinaires » au sens étymologi-que du terme, nous présenta les activités de la communauté, et ceux qui en sont les acteurs. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit de personnes qui ont souvent subi un échec important au cours de leur vie et qui ont besoin de se rattacher à quelque chose de profond. Emmaüs accueille ces gens à bras ouverts pour tenter de leur redonner goût à la vie, pour leur faire redécouvrir la jouissance de l’existence. Comme suite à cette présentation, Monsieur Raymond Etienne, ancien Président du Mouvement Emmaüs France, nous expliqua comment il avait choisi de « servir par son métier au nom de sa foi ».

Au terme de ces deux premières conférences très enrichissantes, nous partîmes en voiture pour la communauté Emmaüs de Peltre où un repas chaud nous attendait. Au cours du déjeuner, le Père Hubert Hirrien, Aumônier national de Chrétiens en Grande Ecole, prit la parole pour saluer l’évènement et rappeler la nécessité d’entretenir cette flamme, allumée il y a maintenant trois ans, à Angers. Après le repas gracieusement offert et servi par les Compagnons d’Emmaüs -ravis de voir de nouveaux visages jeunes- 2014-194une visite des ateliers eut lieu. Nous fûmes répartis en groupes et encadrés par Madame Martin et Monsieur Pierre-Yves Fénart, Directeur général de l’entreprise Somergie et Directeur adjoint de la Communauté Emmaüs de Peltre. Sa société messine se spécialise dans le traitement des déchets et travaille main dans la main avec Emmaüs. A la fin de cette visite, un « quartier libre » fut accordé aux participants qui purent se promener dans le magasin Emmaüs.

De retour au centre, un goûter copieux fut organisé dans le foyer de la résidence de l’école, auquel succéda une conférence-débat animée par le Père Pierre Guerigen, le Pasteur Joël Athia et le prêtre orthodoxe Jean-Clément Jollet (redouté des élèves du Conservatoire). Leurs origines très diverses (l’un est ingénieur en agriculture, l’autre ancien directeur commercial d’une grande multinationale et, le troisième, ancien directeur du Conservatoire de Tours) permirent d’ancrer leurs discours dans les réalités du monde actuel. Au cours de cette conférence, nous pûmes comprendre quelles sont les similitudes et différences de ces trois « confessions ». L’église catholique ne fut pas présentée en détails mais des renseignements intéressants furent apportés au sujet du statut concordataire en vigueur dans la ville de Metz. C’est donc dans une très bonne ambiance que les élèves purent parfaire leur culture œcuménique, en présence de conférenciers de qualité.

Le soir, après le dĂ®ner, les Ă©lèves purent retrouver leurs camarades messins qui n’avaient pas participĂ© Ă  la journĂ©e mais qui voulaient profiter de la soirĂ©e au foyer. Le dimanche, nous nous rendĂ®mes dans le centre ville de Metz afin d’admirer la cathĂ©drale et la place de l’OpĂ©ra-ThĂ©atre. Le soleil, propice, nous permit de mesurer la beautĂ© de la ville de Metz Ă  l’aube et d’apprĂ©cier le rendu de la pierre de Jaumont sur le paysage. La messe fut ensuite cĂ©lĂ©brĂ©e au Grand SĂ©minaire de Metz, oĂą nous fĂ»mes reçus par l’évĂŞque, Monseigneur Raffin. La chapelle Ă©tait pleine (99% de garçons), la messe fut belle et l’évĂŞque fut agrĂ©ablement impressionnĂ© par « le recueillement qui Ă©manait durant l’eucharistie »… Ensuite, nous nous rĂ©unĂ®mes autour d’un verre dans une des salles du Grand SĂ©minaire, en prĂ©sence de l’évĂŞque, de prĂŞtres et de sĂ©minaristes qui nous reçurent avec beaucoup de chaleur et d’altruisme. C’est Ă©galement dans cette belle salle que nous dĂ©jeunâmes. Ensuite, l’évĂŞque nous accorda une partie de son après-midi pour discuter du thème que nous avions choisi pour cet Ă©vĂ©nement. Il fut très enthousiaste devant l’énergie que nous avions pu dĂ©penser pour l’organisation de cette rencontre et l’ambiance qui Ă©manait du groupe. Le week-end, mĂŞme s’il fut fatiguant pour ses organisateurs, fut des plus rĂ©ussis. Chacun est reparti dans sa contrĂ©e respective la tĂŞte remplie de bons souvenirs et ravi des diffĂ©rentes confĂ©rences ainsi que de l’interpĂ©nĂ©tration entre les diffĂ©rents acteurs de ces jour-nĂ©es qui ont, chacun, contribuĂ© Ă  l’enrichissement d’autrui. De voir les gens repartir heureux, nous fĂ»mes comblĂ©s.
In fine, deux articles parurent le samedi et le dimanche dans le Républicain Lorrain pour saluer notre événement et pour rappeler que « l’on peut avoir la tête bien pleine, bien faite et garder une place à la spiritualité et à l’engagement de foi ».

Jacques-Alexis Bon, dit Tratmann 17Ka204, pour l’équipe organisatrice