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Un Gadzart chrétien : Georges Martin (Li23)

 

Zaours

Un jour, en discutant avec le Fr Serge Tyvaert, (op, Li 92) celui-ci m’a fait savoir l’existence d’un livre sur un de nos archis, Georges Martin dit Zaours de la Li23. Ce livre a été écrit par son aumônier un an après sa mort  intervenue alors qu’il était encore PG.

Ma première réaction en lisant ce livre fut l’étonnement de prendre conscience que je ne savais quasiment rien de la façon qu’avaient nos ainés d’avant-guerre de vivre leur foi. Je crois que cela peut s’expliquer par le mal-aise que j’ai ressenti à la lecture lorsque j’ai progressivement vu se dessiner les contours d’un christianisme que nous trouvons souvent aujourd’hui conquérant et trop idéaliste. Parce que un grand virage s’est vécu au XXè siècle, à la fois acté et promu par le concile Vatican II, il me semble que nous avons du mal à considérer sereinement ce qui s’est vécu avant nous. Comme catholiques nous croyons que la foi se développe à travers la tradition de l’Eglise. Comme Gadzarts, nous sommes porteurs d’une culture sensible aux traditions, venues de la France du XIXè siècle. Je crois que nous sommes particulièrement bien placés pour être dans l’Eglise un facteur d’unité avec cet âge de la tradition.

Ce livre peut aussi donner à nos aumôneries, un ancrage historique que les autres boquettes pourront nous envier, et nous pourrons chanter avec assurance la fin du couplet Gadzarts Chrétien de l’hymne : «je suis chrétiens, je suis un vrai gadzarts»!

Dans le texte, j’ai particulièrement apprécié la référence aux PGs qui se levaient à 5h30 au lieu de 6h pour dire le chapelet ensemble. Je relève aussi que si aujourd’hui faire une retraite n’est pas une chose si extraordinaire que ce que cela semblai être pour Georges, les fruits dont il témoigne sont tout à fait remarquables.

Je termine par une petite remarque sur la statistique qui est donnée pour la pratique dominicale: 75% à l’arrivée au tabagn’s, et 30% à la fin de la scolarité. Cette statistique est peut être pire que la moyenne, mais elle correspond à la tendance de fond de cette époque où les femmes et les enfants sont majoritairement croyants, et les hommes ne le sont majoritairement pas.