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Saint Eloi d’Hiver 2014

J’Ă©tais cette annĂ©e pour la première fois Ă  la Saint Eloi Ă  Noyon. Je rĂ©sumerai en quelques mots cette manip sympathique.

Les fĂŞtes de Saint Eloi ont lieu deux fois par an, en dĂ©cembre et en juin Ă  Noyon. Elles consistent en une messe solennisĂ©e dans la CathĂ©drale, suivie d’un dĂ©jeuner oĂą se rassemblent les Marguilliers de st Eloi.

La liturgie Ă©tait très soignĂ©e, dans cette cathĂ©drale de taille modeste, mais assez belle. La messe Ă©tait prĂ©cĂ©dĂ©e de l’intronisation des nouveaux Marguilliers, et s’est terminĂ©e devant les reliques de Saint Eloi.

Nous avons chantĂ© le Cantique Ă  st Eloi dont vous trouverez le texte en fin de cet article. Ce cantique synthĂ©tise l’histoire de st Eloi, en tout cas telle que racontĂ©e par la tradition. En discutant avec le CurĂ© j’ai compris que nous ne savions rien de l’activitĂ© d’orfèvre d’Eloi, nous n’avons conservĂ© des archives que sur sa vie Ă  la cour et comme Ă©vĂŞque. La biographie qui semble faire rĂ©fĂ©rence est celle d’Isabelle Westeel, publiĂ©e sous le titre « Vie de st Eloi ».

Les diverses confrĂ©ries, Ă  Noyons et dans toute l’Europe, qui se rĂ©clament de st Eloi n’ont en tout cas pas gardĂ© un lien Ă  st Eloi pour son activitĂ© d’orfèvre. Pourtant dans la statuaire il est habituellement identifiĂ© par une enclume. Les confrĂ©ries de st Eloi ont plutĂ´t un rĂ´le comparable Ă  une confĂ©rence st Vincent de Paul, avec Ă©ventuellement, en plus un rĂ´le liturgique et paroissial.

Nous sommes en fin de compte Ă  peu près les seuls Ă  nous intĂ©resser Ă  lui au titre de st Patron des professions du mĂ©tal. Le curĂ© m’a nĂ©anmoins signalĂ© des armuriers de l’armĂ©e qui s’intĂ©ressaient Ă  lui au titre de son patronage professionnel.

Vous trouverez quelques photos de décembre 2013

 

Thibaud Guespereau

Et enfin le texte du cantique:

 

1

Dans un foyer chrétien

se passa mon enfance

Donnant toujours aux tiens

La plus douce espérance.

2

Tu Ă©tais jeune encore

Et déjà très habile,

Sachant graver sur l’or

Ta marque indélébile.

3

Apprenti très aimé,

Ton maître généreux,

D’un saint animĂ©,

Voulu que tu fit mieux.

4

Par lui recommandé,

Travaillant près du roi,

Il te fut demandé

De ton art un exploit.

5

Tu devais de tes mains

Monter un trĂ´ne d’or

Que jamais nul humain

N’aurait pu faire encor.

6

L’Ĺ“uvre fut remarquable

RĂ©sultats merveilleux

D’un travail admirable !

Au lieu d’un trĂ´ne : deux.

7

Tant d’or et de diamants

Remis à notre Éloi

N’avait pu seulement

Faire hésiter sa foi.

8

Pareille honnêteté

HĂ©las ! Rare Ă  la cour

D’une vraie saintetĂ©

Hâta bientôt le cours.

9

Au milieu des honneurs,

Éloi, simple et pieux,

Du mal ayant l’horreur,

Toujours plus aima Dieu.

10

Quand Dagobert fut Roi

Il y eut l’intelligence

De puiser près d’Eloi

Leçons d’expĂ©rience.

11

Passionné, très violent,

Ce roi ne fit du bien

Qu’Eloi lui rappelant

Ses devoirs de chrétien.

12

Ministre très fidèle,

Mais surtout grand apĂ´tre,

Éloi, dans son saint zèle,

Pensait toujours aux autres.

13

Noyon perdant Achaire,

Évêque vénéré,

Éloi fut seul à plaire,

Seul à être espéré.

14

Lui qui travaillait l’or,

Travaillera les âmes.

Et dans cette Ĺ“uvre encore

Il portera sa flamme.

15

Un diocèse entier

C’est peu pour son ardeur ;

Il sera bien lier

Ses deux Eglises-SĹ“urs.

16

La France et la Belgique

L’appelleront leur Père,

Sous une crosse unique

Unissant leurs prière.

17

Vingt ans se sont passés

Dans son rude labeur

Et l’ouvrier usĂ©

S’en va vers le Seigneur.

18

Noyons reprend ses restes

Et veut se souvenir

De son gardien céleste

Pour toujours le bénir.