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Gadzart, un pas vers la sainteté ?

La fin d’année est déjà là et pour les Anciens c’est aussi le moment de quitter le Tabagn’ss (ou la Boquette !) d’origine. Que reste-t-il après deux ans passés avec toute notre promotion ? Des soüvenirs n’en doutons pas, mais au-delà ? Explorons.

 « Fraternité c’est là notre devise.»

Comment ne pas être émerveillé en arrivant aux Arts devant l’importance accordée à la fraternité ? On pourra la trouver imparfaite à certains moments, mais le but est bien là, clairement défini : soyons soudés. Il suffirait d’un pas pour que les Anciens disent à la Prom’ss naissante « Aimez-vous les uns les autres ». L’occasion de vivre une expérience de la communauté nous est donnée, à nous de la saisir. Les gnassages et autres manips sont autant de mises en œuvre de l’appel à la fraternité. Notre investissement dans la vie de la promotion, à divers degrés, est donc un moyen concret de respecter le commandement du Christ. Saint Paul nous y invite d’ailleurs clairement « mettez-vous au service les uns des autres» (Ga 5,13). Mais ce seul engagement ne suffit pas.

« Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » (Jn 13,34)

             gadzarts_unpasverslasaintetéSe limiter à une participation active à la vie de la promotion serait passer à côté de la fraternité véritable. Il s’agit bien « d’aimer » nos frères, pas seulement de les aider ! (C’est d’ailleurs peut-être sur ce point qu’on peut distinguer fraternité et coher’ss). Quel enjeu ! Comment est-ce possible ? Dans une promotion de 150 personnes ou plus les caractères sont bien différents, les comportements aussi. Dois-je vraiment aimer celui qui ne peut pas s’endormir sans avoir fumé son joint ? Oui, surtout lui. Pécheurs, nous n’y arrivons qu’imparfaitement, mais il faut le désirer. Prions donc pour nos promotions. Ne demandons pas qu’untel arrête la vodka ou qu’un autre arrête de passer ses journées sur Tinder. Ce serait prendre le risque d’être le Pharisien qui rend grâce parce que lui ne fait pas ces erreurs. Demandons plutôt de les aimer, « comme Il les aime ». Car le commandement est bien là : c’est à la manière dont Dieu nous aime, et nous a aimé le premier, que nous devons aimer nos camarades. Aussi, regardons-les avec Ses yeux. Nous tenons de cette manière un vrai moyen de progression spirituelle : mieux aimer notre prochain certes, mais aussi le Christ, puisque c’est à Lui qu’on demande de pouvoir les aimer ! Ce commandement unique que nous donne le Christ ne reste plus vague. Les circonstances nous poussent à le vivre dans notre quotidien d’étudiant. En cela ce sont bien les Arts, et leurs traditions, qui permettent notre progression spirituelle.  Épatant n’est-ce pas ?

« À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13,35)

                Cette façon de vivre la fraternitĂ© interroge aussi notre tĂ©moignage de ChrĂ©tien dans l’école. Comment nos camarades nous savent « Cathos » ? Par nos chaussures bateau ou par l’amour que nous leur accordons ? Le tĂ©moignage n’est rĂ©el que si nos actions, nos attitudes, et bien sĂ»r nos paroles, disent tous les jours l’amour de Dieu pour eux. Dire en face-Ă -face « Dieu t’as sauvé » n’est pas toujours bien reçu, mais  le laisser dire Ă  travers nous portera certainement du fruit. Toutefois, l’exercice de la fraternitĂ© n’est pas que dans le tĂ©moignage. « Frères, s’il arrive Ă  quelqu’un d’ĂŞtre pris en faute, c’est Ă  vous, les spirituels, de le redresser […] Portez les fardeaux les uns des autres; accomplissez ainsi la loi du Christ » (Ga 6,1-2). Évidemment, quand il s’agit de porter un fardeau c’est moins drĂ´le, mais la Croix ne l’est pas. Prier pour nos camarades c’est aussi porter leurs fardeaux dans nos prières. Osons leur dire que nous prions pour eux ! Pas en le criant sur les toits, mais autour d’un quillon peut-ĂŞtre, en tĂŞte-Ă -tĂŞte. Soyons des Simon de Cyrène qui font un petit bout de route Ă  leurs cĂ´tĂ©s en portant leurs Croix.

                Osons le dire : être Gadzart stimule en nous l’appel à la sainteté.  Non pas que nous soyons déjà saints, mais l’environnement dans lequel nous nous trouvons pousse à vivre de façon très concrète des commandements du Christ. Trop souvent on ne veut voir que les comportements peu chrétiens qui nous entourent dans nos TBK, l’auteur de ces lignes le premier. Pourtant, si nous acceptons de dépasser cela, notre foi y gagnera beaucoup.

†1bre 1 An 213 dit Mathieu Colin